Interview de Dan Farcas par Rebecca Lomas

par Flyingdisk

Cet article interview de Dan D. Farcas par la britannique Rebecca Lomas a initialement été publié sur le site OpenMinds.TV, web media animé par Alejandro Rojas.

http://www.openminds.tv/interview-with-author-of-ufos-over-romania/38545

Une interview de l’auteur et ufologue roumain le Dr. Dan D. Farcas (DF) par Rebecca Lomas (RL), ufologue et rédactrice britannique (portrait à la fin de l’interview en bas de page).
VOIR AUSSI SUR CE LIEN la présentation du livre de Dan Farcas – OVNI EN ROUMANIE

Le livre OVNIS en ROUMANIE semble attire l’attention et faire l’évènement depuis sa parution. On sait peu de choses en Occident sur son auteur, Dan D. Farcas. Ayant cela à l’esprit, j’ai saisi l’occasion d’interviewer Dan, afin d’en apprendre un peu plus sur ses centres d’intérêt, et sur la façon dont il s’est engagé dans la recherche ufologique dans son pays, la Roumanie.

RL: Dans quelles circonstances et à quelle époque vous êtes-vous orienté vers le phénomène ufologique?

DF: La question peut se diviser en deux. Je me suis toujours intéressé aux sujets extraterrestres, mais assez tardivement aux ovnis eux-mêmes. Quand j’avais huit ou neuf ans, l’un de nos jeux favoris, mon frère cadet et moi, était de dessiner nos aventures imaginaires dans une sorte de bande dessinée grossière. J’en ai conservé quelques-unes. La plupart de ces aventures avaient pour cadre le cosmos, dans lequel nous voyagions d’une planète à une autre. A la même époque, j’ai commencé à écrire un livre d’astronomie. Dans les années quarante, on ne trouvait pas de livres de ce genre en Roumanie.

Entre 25 et 30 ans, j’ai publié plusieurs nouvelles de science-fiction, des histoires de voyage spatial et de contacts avec des extraterrestres. Dans ces histoires, je trouvais normal qu’un extraterrestre apparaisse soudain sous une forme humaine, dans un environnement terrestre, mais j’avais encore des doutes sur la réalité des ovnis comme véhicules extraterrestres.

J’ai publié quelques articles de vulgarisation sur les civilisations extraterrestres et, autour de 1980, je fus invité à écrire un livre sur ce sujet. A cette occasion, j’ai pensé qu’il serait normal de m’informer sur le phénomène extraterrestre. Ce fut seulement alors que je découvris, en lisant un certain nombre de bons livres, qu’il existe un grand nombre de cas bien documentés, et que j’ai mesuré leur importance.

Le livre, intitulé « De ce tac civilizaţiile extraterestre » (Pourquoi des civilisations extraterrestres), publié en 1983, fut un bestseller. Beaucoup de gens m’ont questionné sur les ovnis à cette époque, et j’ai donc continué à m’informer plus sérieusement, et j’ai beaucoup publié, spécialement après 1990.

RL: Avez-vous vécu vous-même une expérience personnelle de type “étrange”?

DF: J’ai le souvenir de plusieurs “visites nocturnes”, avant l’âge de cinq ans. J’affirmais qu’il ne s’agissait pas de rêves. Le seul souvenir que je conserve encore est celui d’une main verte qui disparaissait derrière mon lit, comme si elle s’était enfoncée dans le mur. J’avais même donné un nom à l’apparition, quelque chose comme “celui avec la main”.

J’ai également souffert de phobies inexplicables au cours de la même période. J’étais pris de terreur si j’apercevais certains objets ordinaires. Ces réactions ont disparu avec le temps.

RL: Votre statut d’universitaire vous a-t-il aidé dans votre recherche sur le phénomène ufologique?

DF: J’ai été formé aux mathématiques, à la physique et à l’astronomie, au niveau universitaire. Cela m’a aide non seulement à comprendre la taille et la structure de l’univers, ou ce que veulent dire les espaces avec d’autres dimensions, mais cela m’a aussi donné une notion solide des échelles, comme les différences entre des milliers, des millions et des milliards d’années, ou d’années-lumière. Je me suis rendu compte que, pour beaucoup de gens, cela signifie seulement “beaucoup”, ce qui conduit à de graves confusions.

Par ailleurs, la formation universitaire dans ces domaines vous rend imperméables à certains faits dont vous apprenez qu’ils ont été rapportés. Entre autres choses, cela m’a rendu longtemps sceptique sur le fait que les ovnis puissent être des vaisseaux spatiaux. Bien entendu, la vie m’a contraint, dans de nombreux domaines, à dépasser les dogmes inculqués à l’école.

Finalement, la formation universitaire tout autant que l’expérience de la vie m’ont aidé à comprendre les limites de quelques instruments considérés comme “tabous” dans notre culture. Je comprends les limites de la méthode scientifique, des mathématiques et de la logique. Ces limites s’appliquent aussi aux recherches sur le phénomène ufologique.

RL: Au cours de vos recherches en vue de l’écriture de votre nouveau livre, vous avez lu de nombreux rapports de témoins directs, l’un de ces témoignages vous a-t-il paru particulièrement frappant, et pourquoi ?

DF: Dans ce livre, j’ai utilisé principalement des enquêtes faites par des gens que j’ai connus et en qui j’ai confiance, mais j’ai également consacré de nombreuses pages à des cas sur lesquels j’ai moi-même enquêté au cours des vingt dernières années. Il y avait, d’une part, des rapports étranges fait par des pilotes militaires, et, d’autre part, des rencontres inexpliquées faites par des gens ordinaires. J’ai été fort impressionné par la sincérité de tous ces témoins, et par leur désir de trouver une explication à ce qui était arrivé. Dans les récits faits par des civils, j’ai été frappé par le mélange entre la thématique OVNI classique et des traits et caractères que j’avais rencontrés seulement dans les domaines du folklore et de la religion.

Mais pour comprendre tout ce qui m’a surpris, je pense qu’il est préférable de recommander de lire le livre, qui rassemble cette diversité de récits.

RL: La barrière de la langue a-t-elle été un obstacle pour faire connaître les cas OVNI survenus en Europe de l’Est?

DF: La barrière de la langue est très réelle. Elle est surmontée partiellement dans les domaines techniques où la coopération internationale est indispensable, et où l’on utilise un vocabulaire limité; mais elle demeure un problème dans d’autres secteurs, parmi lesquels l’ufologie.

La littérature ufologique en langue roumaine, et sur des cas survenus en Roumanie, n’est pas très étendue, mais néanmoins, il existe des cas et des développements très intéressants qui ne sont pas connus à l’étranger. Je crois que la situation est analogue dans d’autres pays d’Europe de l’Est.

RL: Vous êtes le président de l’ASFAN. Qu’est-ce que cette organisation?

DF: En 1998, Ion Hobana, un auteur et ufologue de renom, l’astronome Harald Alexandrescu, et moi-même avons pris l’initiative de créer l’Association Roumaine pour l’Etude des Phénomènes Spatiaux Non-Identifiés (ASFAN), une organisation formée de spécialistes reconnus dans plusieurs disciplines impliquées dans la recherche ufologique. C’était alors, et c’est resté la seule organisation non gouvernementale et sans but lucrative en Roumanie, avec personnalité morale, dédiée exclusivement à l’ufologie. L’autorisation légale pour la création de l’ASFAN a été obtenue au Tribunal de la Ville de Bucarest le 28 Septembre 1998, sur le fondement de l’approbation du Ministère de la Recherche et de la Technologie, et de celle du Maire de Bucarest. Les bureaux de l’ASFAN furent établis dans le bâtiment de l’Observatoire astronomique “Admiral Vasile Urseanu” de la Municipalité de Bucarest, 21, Boulevard Lascăr Catargiu, Bucharest, appartenant à la Ville.

Pour les 21 membres fondateurs (exigés par la loi à cette époque), des personnes hautement qualifiées ont été sélectionnées : des mathématiciens, des astronomes, des ingénieurs, des spécialistes du radar, de l’aéronautique, de la météorologie, de l’imagerie photo, de l’informatique, de la médecine, aussi bien que des personnalités au profil multidisciplinaire. L’objectif principal était d’avoir une approche pluridisciplinaire et pluraliste du phénomène. Le premier conseil qui fut élu comprenait : le président Ion Hobana (1931-2011), moi-même comme vice-président, et le directeur exécutif Harald Alexandrescu, mathématicien et astronome (1944-2005). Depuis 2011, je suis le président.

Au début, l’ASFAN organisa, pendant trois ans, des conférences publiques à un rythme mensuel. Un congrès plus complexe, sur une journée entière, fut organisé en Mai 2014. Nous eûmes aussi plusieurs réunions et actions publiques. Les membres de l’ASFAN furent invités à s’exprimer sur toutes les chaînes télévisées et les stations radio de Roumanie pour des débats sur les incidents OVNI actuels et les thèmes associés. Malheureusement, le financement et le temps disponible pour les membres étaient toujours limités, ce pourquoi les réalisations de l’ASFAN furent très inférieures à ce qui avait été espéré, et avec le temps la plupart des membres devinrent inactifs, avec personne pour prendre leur place.

L’ASFAN a reçu et examiné des rapports écrits, des photographies, des enregistrements vidéo et d’autres données (sur un nombre limité de cas). Les plus intéressants sont accessibles (en roumain) sur le site de l’organisation. Il n’existe pas de magazines d’ufologie imprimés en Roumanie, mais quelques membres de l’ASFAN animent ou ont animé des rubriques OVNI dans des revues de vulgarisation scientifique.

Ion Hobana est resté en contact avec de nombreux ufologues dans le monde entier, il a participé à des congrès internationaux, et il a invité en Roumanie plusieurs ufologues étrangers. D’autres membres de l’ASFAN ont tâché de maintenir ces contacts, et ont pris de nouveaux contacts avec plusieurs organisations ufologiques et des spécialistes à l’étranger.

RL: Dans OVNIS en ROUMANIE, vous discutez de l’existence des “hyper-civilisations”. Pouvez-vous en dire plus sur ce dont il s’agit ?

DF: Dans notre galaxie (la Voie Lactée), il existe environ 200 milliards d’étoiles. Environ 30 milliards de planètes peuvent héberger la vie. De plus en plus de spécialistes admettent que les composants élémentaires de la vie voyagent dans l’espace, “infectant” immédiatement au premier contact toutes les planètes compatibles. Dans des conditions idéales, après une évolution continue de trois ou quatre milliards d’années, le jeu aléatoire des mutations et les changements de l’environnement pourraient produire sur cette planète un système de vie complexe, tel que celui que nous voyons sur Terre, et dans quelques cas, une “civilisation technologique”, ce qui veut dire des êtres intelligents, capables de construire des vaisseaux pour voyager jusqu’à d’autres planètes habitables.

Selon mes estimations, dans l’histoire de notre galaxie, un certain nombre de civilisations technologiques pourraient advenir, parmi lesquelles seule une petite centaine ont survécu les catastrophes précoces auxquels nous faisons face sur Terre, et existent encore. Mais ces civilisations ne sont pas apparues simultanément. La première est peut-être née il y a un milliard d’années, ou plus tôt encore. Il s’ensuit que les civilisations qui existent encore dans notre galaxie sont apparues, très probablement, à une cadence d’une fois sur une période de plusieurs millions d’années. Elles sont donc très éloignées de nous, non seulement dans l’espace, mais également dans le temps.

Que deviendra notre civilisation (si toutefois elle survit) dans des millions (ou des milliards) d’années)? A quoi ressembleront les habitants d’une civilisation qui nous dépassera de plusieurs millions d’années? Il nous est impossible de l’imaginer. Nous pouvons toutefois accepter l’idée qu’ils se sont transformés en quelque chose d’autre, par-delà notre compréhension; quelque chose que nous pouvons nommer une “hyper-civilisation”.

Si quelqu’un considère que nous somme trop optimistes, et que les êtres intelligents sont beaucoup plus rares, nous devons ajouter que notre Voie Lactée n’est que l’une d’au moins 150 milliards de galaxies, plus ou moins semblables, de l’univers accessible à nos instruments. Et nous avons de solides raisons de croire qu’il existe d’autres univers, des mondes éventuellement “parallèles”, relevant peut-être d’autres états de la matière, ou appartenant à un “Multivers”, etc. Par conséquent, il est presque absolument certain qu’il existe des hyper-civilisations dans le cosmos.

L’éducation et la science, mais pas seulement, formatent nos esprits par des modèles qui ignorent complètement la possibilité des hyper-civilisations. Il existe une hypothèse extraterrestre primitive, qui défend l’idée que toutes les civilisations cosmiques sont plus ou moins au même niveau que nous. Ce faisant, elle nourrit de fausses conceptions à priori: de très longs et difficiles voyages cosmiques, un atterrissage sur la pelouse de la Maison-Blanche, une identité de droits, de formes de communication, de mode d’invasion, d’intervention, d’aide, etc.

Cette conception initiale est complètement non plausible. S’il existe des hyper-civilisations (et elles existent, avec une probabilité de 99,99999 %), elles ont exploité notre galaxie dans ses moindres parties il y a des millions d’années, il y a donc des millions d’années qu’elles connaissent notre existence. Une différence de millions, ou de centaines de millions d’années, est aussi énorme que la difirence entre nous et un lézard ou une fourmi. Si un entomologiste se proposait d’étudier une fourmilière, il tâcherait de déranger le moins possible leur existence. Il pourrait certes faire des expériences, examiner ou modifier certaines fourmis, en emporter quelques-unes dans des laboratoires reculés, essayer de créer de Nouvelles races, etc., mais il ne “présentera pas ses respects” à la reine des fourmis. Si l’entomologiste en avait la technologie, il créerait des robots-fourmis, pour les envoyer vers la fourmilière et observer, depuis un lieu sûr, sur “l’écran de contrôle”, les données transmises par les robots. Les hyper-civilisations nous traitent peut-être de façon similaire. Par conséquent, on ne doit s’attendre à aucune implantation, aucune destruction, d’une part, et d’autre part aucun contact officiel, aucun échange ni aide substantielle de la part de civilisations cosmiques hautement avancées, même si elles sont ici à présent.

L’ascension d’une civilisation technologique pourrait être un évènement très rare dans notre galaxie, se produisant une seule fois sur plusieurs millions d’années. Il est normal par conséquent que ces intelligences supérieures s’intéressent à nous. Toutefois, elles interdiront toute aide. Cela n’est pas cause par l’agressivité et la xénophobie humaines, qui ont hâte de fabriquer de Nouvelles armes à partir de toute nouvelle technologie, Ce n’est pas non plus pour éviter un “choc culturel”, qui risquerait de détruire virtuellement toutes nos structures sociale, scientifiques, religieuses, économiques, politiques, militaires et culturelles. Je suppose qu’ils ont aussi d’autres raisons pour cela. Les hyper-civilisations sont peut-être dans l’attente (ou moissonnent y compris de nos jours) nos idées originales, nos points de vue, nos créations (dans l’art, la science, la philosophie, la morale, etc.), ou quelque chose d’autre, produit à la suite de millions d’années d’évolution indépendante. Et cette moisson attendue pourrait être entièrement détruite par un contact prématuré. Quelques vieilles histoires apparemment absurdes peuvent offrir le signalement d’une telle attitude: la punition pour la pomme de l’Arbre de la Connaissance, l’enchaînement de Prométhée, ou les anges déchus (du Livre d’Enoch), jetés dans un puits de feu, pour avoir enseigné certains savoirs aux terriens.

Il se peut que les intelligences supérieures rassemblent et conservent nos vies dans une sorte de réalité virtuelle; ceci pourrait expliquer: les canalisations, les “walk-ins”, la “réincarnation”, les fantômes, etc. Dans une telle super-mémoire, il est possible de voyager dans le passé, sans changer la réalité du passé, ou voir des scénarios du futur (quelquefois apocalyptiques), sans accepter la fatalité.

Bien entendu, ce qui précède n’est pas une preuve que les hyper-civilisations sont l’explication de toute étrangeté, et particulièrement des OVNI. Ce n’est qu’une hypothèse, mais qui ne peut pas être rejetée facilement. Nous pouvons spéculer encore plus, en supposant par exemple que le monde spirituel était préexistant, ou que le monde matériel n’est seulement qu’une des formes d’une réalité virtuelle plus vaste, et caetera. De même, l’univers tout entier (ou plutôt le Multiverse”) est peut-être beaucoup plus ancien et beaucoup plus complexe que la partie que nous pouvons observer avec nos instruments.Y avait-il quelque chose avant le “Big Bang”? Qu’y a-t-il au-delà des limites de notre Univers fermé (peut-être dans une autre dimension ou une autre réalité, peut-être dans un état spirituel de la matière)?

RL: Selon vous, comment la recherche ufologique progresse-t-elle?

DF: Les ovnis existent! Pour les comprendre, nous devons tout d’abord recueillir des faits, nous concentrant sur la sincérité des témoins et sur l’honnêteté des ufologues, et en évitant: les imposteurs, les tromperies, les exagérations, les artifices, les interprétations erronées de phénomènes naturels, ou de véhicules de fabrication humaine, de même que des phénomènes mentaux illusoires.

En même temps, nous ne devons pas oublier la distance entre la réalité et les récits qui en rendent compte, où s’interposent (inconsciemment) des images vues ailleurs, peut-être dans un rêve, des mémoires écrans, toutes enjolivées, filtrées, recomposées, dans un ordre logique et social convenable, de façon à coïncider avec les croyances ou les préjugés, avec les illusions personnelles, les souhaits, les pulsions ou les fantasmes sexuels, tous profondément ancrés dans le subconscient. Ces mécanismes sont acquis depuis les premiers instants de la vie et se poursuivent avec le langage, la famille, la religion, l’environnement, la pression sociale, l’éducation, la science, les médias, etc. Cela peut changer complètement nos perceptions. Bien sûr, cela ne veut pas dire que les témoins n’ont pas vu quelque chose. Derrière leurs histoires, le plus grand nombre d’entre eux (sinon tous) sont passés par des expériences réelles et étranges.

La méthode scientifique apporte des questions supplémentaires. La science admet un seul type de vérités: celles qui persistent au passage du temps, et qui peuvent être inspectées par toute personne intéressée, éventuellement dans une expérimentation. Très souvent, la science exige également que les observations soient quantifiables. Autour de nous, il y a toutefois un grand nombre de phénomènes qui ne satisfont pas ces conditions. Nous sommes quelquefois “culturellement hypnotisés”, au point que nous ne percevons pas ces phénomènes.

La science mentionne souvent les “lois de la nature”. Nous ne connaissons aucune de ces lois, mais seulement les lois de Newton, Maxwell, Einstein, etc., qui sont “falsifiable”, comme l’a souligné l’épistémologue Karl Popper. Des affirmations telles que: “Il a été prouvé scientifiquement que X ne peut pas exister”, ou “que Y doit exister”, n’ont aucun fondement logique. L’exemple classique est celui-ci: “c’est scientifiquement impossible, donc s’il vous plaît ne me dérangez pas avec de prétendus faits”.

L’ufologie ne peut pas être entièrement une science; on ne peut pas transférer les abductions dans un laboratoire, pas plus qu’on ne peut présenter un OVNI à un sceptique, en réponse à sa demande. Mais le fait que l’ufologie ne soit pas une science ne diminue pas son importance, et ne rend pas cette discipline moins respectable. Quand des gens de différents pays, différentes cultures et religions, avec des parcours et des professions différentes, rapportent la même histoire, avec des dizaines de détails cohérents, en dépit du fait que ces personnes ne se connaissaient pas et n’ont jamais lu de publications de nature ufologique, cela signifie que nous ne faisons pas face à un fantasme ni à de pures coïncidences, mais à un phénomène réel. En appliquant des opérations statistiques appropriées, l’ufologie peut tâcher d’affranchir la perception initiale des observations des conditionnements culturels qui l’affectent, même si cette tâche ne sera jamais parfaite.

En conclusion, la recherche ufologique devrait se concentrer sur: rassembler autant de témoignages que possible, développer des méthodes pour éliminer les filtres culturels, et utiliser de bons outils de statistique.

Un autre point est que la science n’est pas le seule forme de connaissance, même si elle prétend le contraire. La science, les religions, le folklore, l’étude du paranormal, l’ufologie, etc. touchent, chacune à sa propre manière, une réalité extrêmement complexe; et très souvent, une partie rejette les vérités revendiquées par d’autres. Pour surmonter ces limites, nous devons tous apprendre, dans une approche pluraliste, à respecter toutes les vérités, aussi longtemps que nous ne pouvons les réfuter par des faits consistants, et non par des théories. Par conséquent, nous devrions tous accepter les vérités d’autrui, même si ells contredisent nos propres vérités. Et nous devrions toujours rester ouverts au dialogue. C’est seulement ainsi que nous pourrons atteindre les vérités supérieures auxquelles nous aspirons.

RL: Dan, merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions, et bonne chance pour votre nouveau livre OVNIS en ROUMANIE.

FIN DE L’INTERVIEW

Ci-dessous quelques commentaires critiques:

John Hanson Editeur/Auteur de la série Haunted Skies (Royaume-Uni). Un excellent livre bien documenté, qui une fois de plus souligne qu’il importe de mettre en lumière des observations ovni jusqu’ici non publiées, qui ont eu lieu au cours de l’histoire de la Roumanie. Une lecture incontournable pour tous les chercheurs.

Irena Scott PhD (USA). Le Dr. Dan D. Farcas est tout à fait crédible pour écrire OVNIS au-dessus de la ROUMANIE. Il possède un doctorat en mathématiques et informatique (Université d’Etat de Bucarest), de l’expérience dans ces domaines, dans l’enseignement, et dans l’exploration scientifique du phénomène ovni. Son livre couvre l’expérience OVNI en Roumanie, qui est moins bien connue que celle d’autres pays. Certains de ses aspects les plus intéressants comprennent les cas les plus anciens, la vague OVNI de 1968, les contacts, les abductions, les visites, le folklore, les dimensions religieuses et l’analyse scientifique.

Nick Pope (Royaume-Uni): Responsible du UFO Project au Ministère de la Défense (MoD) britannique, 1991 – 1994. Un livre extraordinaire, rempli d’une quantité de détails fascinants sur un grand nombre de cas, que ce soient des observations par des pilotes ou des rencontres rapprochées avec des entités. L’abondance de détails en fait un livre de grande valeur pour quiconque s’intéresse sérieusement au sujet.

Quelques mots sur l’auteur de l’interview:

Mon nom est Rebecca Lomas, je vis à Milnrow, près de Rochdale, Lancashire, en Angleterre. Je suis podologue de profession, mais dans mes loisirs je me suis toujours intéressée à tout ce qui touche aux ovnis. Je mets à jour régulièrement les informations et les incidents ufologiques, j’aime lire et également écrire sur le sujet. Je scrute le ciel même en promenant mes chiens!

Je tiens un blog depuis six ans, sur lequel les gens peuvent signaler des observations d’ovnis dans leur secteur ; vous pouvez consulter cela à l’adresse www.ourufosociety.com, ou prendre contact avec moi par email: info@ourufosociety.com. J’ai également été rédactrice pour les magazines UFO MATRIX et UFO TODAY.

Traduit par Jean Librero pour LDLN