Note de lecture de l’auteur Gildas Bourdais au livre JUNE CRAIN, l’Air Force et les OVNIs

par Jean Librero

Note de lecture de l’auteur français Gildas BOURDAIS, spécialiste français incontesté sur l’Incident Roswell (juillet 1947, Nouveau-Mexique), auteur de nombreux livres de référence, et qui a rencontré personnellement James CLARKSON à Paris.

Voici un petit livre, facile à lire qui, est selon moi, un témoignage crédible et authentique

sur cette question, centrale, du secret sur les ovnis. Son auteur, James Clarkson est un ancien officier de police américain, devenu enquêteur pour le MUFON. Comme il le raconte, à la fin d’une réunion qu’il avait faite dans l’Orégon, il avait été abordé par une femme âgée. June Crain. Celle-ci, lui avait confirmé brièvement que la question des ovnis était en effet couverte par le secret militaire aux Etats-Unis. Elle n’en avait pas dit plus mais, plus tard, peu de temps avant sa mort, elle avait souhaité le revoir. Elle lui avait apporté son témoignage. et lui avait demandé de le publier, ce qu’il a fait dans  ce livre, paru en 2010 sous le titre « Tell My Story ».

Elle savait de quoi elle parlait, June Crain, car elle avait été pendant plusieurs années secrétaire dans les services techniques de l’armée de l’Air, sur la grande base de Wright-Patterson, dans l’Ohio. Elle y avait été habilitée au secret et y avait appris des choses, notamment sur les accidents d’ovnis, qu’elle avait gardées secrètes, car c’était une patriote. Ce qui l’avait décidée à parler avait été la publication en 1997, d’un second livre du Pentagone sur l’affaire de Roswell, intitulé « Roswell. Case Closed », qui l’avait scandalisée.

Dans un premier livre, paru en 1995, les militaires avaient soutenu que les aviateurs de Roswell avaient pris un train de ballons météo pour une soucoupe volante extraterrestre. Cette explication avait été acceptée facilement dans les médias. Mais il y avait aussi des témoignages sur des cadavres étranges, et le second livre du Pentagone avait aussi essayé de les expliquer comme une autre méprise. Selon les auteurs,  ces témoins avaient vu des mannequins en bois pour essais de parachutes. Or June Crain avait travaillé, à l’époque, dans le service d’essais de parachutes sur la base de Wright-Patterson, et elle avait vu tout de suite le ridicule de de cette « explication », qu’elle qualifie de mensonge éhonté : il était impossible, explique-t-elle, de prendre ces gros mannequins en bois, sanglés dans des parachutes, pour des extraterrestres, à moins d’être complètement idiot. Pourtant, cette « explication » a été à l’époque assez facilement acceptée dans la grande presse. Je me souviens d’avoir été invité au journal de LCI par David Pujadas pour en parler. Pierre Lagrange y avait apporté le livre du Pentagone (que j’avais commande mais que je n’avais pas encore reçu). et l’avait présenté comme la vérité  indubitable : Roswell, affaire résolue ! Heureusement, il y a eu des enquêteurs solides sur Roswell, comme Tom Carey et Donald Schmitt, que Clarkson cite dans son livre, ce qui fait que l’affaire de Roswell n’est pas close du tout !

J’ai rencontré Clarkson à Paris, lors d’un repas ufologique, et il m’a dédicacé son livre : « Gildas, watch the skies ! » Merci, James.