Préface de Gildas Bourdais au livre CONTACTS OVNIS EN ITALIE (1907-1978)

par Jean Librero

Le premier volume de Roberto Pinotti CONTACTS OVNIS EN ITALIE (1907-1978) vient d’être publié par Flying Disk France, ce 16 Mai 2020.

Dans cette même période, le deuxième volume de cette volumineuse étude sur l’ufologie en Italie (consacrée en particulier aux rencontres rapprochées) est sur le point d’être publié en anglais par Flying Disk Press.en Angleterre. Ce deuxième volume, qui décrit en profondeur l’énorme vague ovni de 1978 aborde également, de façon « rétrospective » les dossiers secrets de l’époque fasciste, en particulier le présumé crash survenu dans les Alpes Italiennes, aux implications considérables. Ce dossier, solignos le ici, est également examiné dans l’un des livres du Dr. Michael Salla, « scrupuleusement » passé sous silence dans les cercles ufologiques et les médias dominants. Souhaitons que ce dossier explosif trouvera une nouvelle légitimité sous la plume du directeur et fondateur du prestigieux Centro Ufologico Nazionale, organisme sous les auspices duquel se sont tenus 27 éditions de Symposium Ufologiques, dans la Républiqie de Saint Marin (San Marino), puis ailleurs en Italie. Nous espérons donc pouvoir prochainement publier en France le deuxième volume de cette étude.

L’auteur et ufologue Gildas Bourdais a accepté de prêter sa plume a une préface de ce livre, écrit par son ami de longue date Roberto Pinotti. Gildas a assisté comme invité à de nombreuses éditions du Symposium de San Marino. Nous invitons les curieux à visiter le blog de Gildas Bourdais pour en savoir plus sur son expérience de conférencier international.

http://bourdais.blogspot.com/

Ci-dessous donc, et avec sa permission, la préface de Gildas Bourdais.

Un livre important de l’Italien Roberto Pinotti

Le Dr Roberto Pinotti est le  président du CUN (Centro Ufologico Nazionale), le principal organisme d’enquêtes sur les ovnis en Italie, et c’est un ami. Nous avions fait connaissance en 1997, lors d’un grand congrès au Brésil. Il m’avait apprécié, et il m’a ensuite invité une douzaine de fois comme conférencier, surtout à Saint-Marin, mais aussi à Rome, Florence et autres lieux. J’ai pu ainsi mesurer le rôle majeur qu’il a joué, et joue encore aujourd’hui, dans l’ufologie en Italie.  C’est donc un honneur et un plaisir pour moi de préfacer son livre « Contacts OVNI en Italie » maintenant traduit en français.

Ce volume 1 couvre l’histoire des ovnis en Italie de 1907 à 1976. Disons-le d’emblée, cette histoire est très riche, comparable à celle des ovnis en France, et l’on y découvre d’ailleurs des périodes souvent semblables, par exemple la grande vague de 1954, qui s’était déroulée en France au mois d’octobre, puis en Italie en novembre. J’avais découvert cela quand Roberto Pinotti m’avait invité à Florence pour commémorer le cinquantième anniversaire de ces deux vagues remarquables. Comme en France cette vague italienne avait été marquée par quelques histoires bizarres, dont celle de Madame Rosa Lotti qui s’était fait chiper par deux petits êtres facétieux, surgis d’un ovni, le bouquet de fleurs avec lequel elle allait fleurir la tombe de son mari. Le curé du village avait affirmé qu’elle était très sérieuse et incapable d’inventer une telle histoire.  Sur la vague française, que j’avais présentée, les Italiens avaient bien aimé la plaisanterie du maire de Château-Neuf-du-Pape qui avait déclaré à la presse que, si une soucoupe volante venait atterrir sur ses terres, il la ferait saisir et envoyer à la fourrière, puis inviterait les pilotes à déguster un vin d’honneur à la mairie ! Incidemment, à une conférence aux Etats-Unis, un ufologue américain a raconté l’histoire, mais en se moquant un peu de ces braves Français, pas très malins. J’ai eu du mal à lui faire comprendre que c’était une blague. 

Ce livre est une bonne occasion de sortir de notre « hexagone » national, où l’on connaît mal l’histoire des ovnis dans les autres pays. Cependant, je le crains, l’ufologie reste un sujet méconnu un peu partout, sur lequel il reste convenable d’ironiser dans les grands médias, y compris en France. Un exemple ; en 2019, un historien français, Thomas Snegaroff, qui fait autorité dans les médias sur les Etats-Unis, a expédié sommairement l’affaire de Roswell sur YouTube en s’alignant sur les ballons « Mogul » du Pentagone. Eh bien, lors de ma première invitation à Saint-Marin en1998, où le CUN a tenu d’excellents congrès internationaux pendant des années, j’y avais trouvé mon premier livre sur Roswell Sont-ils déjà là ? (publié en 1995), traduit en italien sous le titre Il Caso Roswell  !

Que savons-nous en France sur les ovnis en Italie ? Il y a eu une observation d’ovni connue grâce au premier livre de Jean-Claude Bourret, La nouvelle vague des soucoupes volantes, paru en 1974. Bourret, alors journaliste vedette de la télévision nationale, avait enquêté avec des collègues, correspondants en Italie, sur une observation spectaculaire, d’ovni en novembre 1973, avec plusieurs témoins crédibles dont un pilote de ligne aérienne, en vol près de l’aéroport de Turin. Tout d’un coup, le public français s’était rendu compte qu’il y avait aussi des observations importantes de l’autre côté des Alpes. Ce cas figure aussi dans le livre de Pinotti, mais le lecteur va voir que ce n’était qu’un cas parmi beaucoup d’autres, tout aussi remarquables, dans ce pays. Notamment en novembre 1973 où se produisit une nouvelle vague d’observations, qui sembla débuter près de Turin, et s’étendit ensuite dans plusieurs régions d’Italie. Citons le livre de Pinotti sur cette vague italienne et le cas de Turin :

            « Vers la fin de 1973, une nouvelle et importante vague d’ovnis s’est étendue sur l’ Italie.

,Dans la seconde moitié du mois de septembre, des ovnis furent signalés au-dessus de l’Ombrie et de Rome. Puis, à la fin du mois d’octobre, plusieurs rapports provinrent de L’Aquila (Italie centrale) et de la zone de Bergame (Italie du Nord) où à Chignolo d’Isola des ovnis volèrent à très basse altitude à différentes occasions. Puis de nouveaux rapports arrivèrent de Florence, Prato, Pise, La Spezia et Gênes. La plupart étaient des Lumières Nocturnes, avec pour seule exception les cas de Chignolo d’Isola, pour lesquels nous avons des traces évidentes d’atterrissage de l’ovni impliqué. Mais les cas les plus impressionnants se produisirent dans le Piémont. Cette phase italienne semble avoir commencé vers le 30 novembre 1973 et embrassa bon nombre de zones, notamment Turin ».

Roberto Pinotti cite la même histoire que Jean-Claude Bourret avec des observations de pilotes de trois avions au dessus de l’aéroport de Turin :

            « L’un d’entre eux, Riccardo Marano, était sur le point d’atterrir avec un avion léger Piper Navajo lorsque la tour de contrôle l’a informé qu’un ovni se trouvait à 400 mètres au-dessus de la piste. Il s’est dirigé vers elle et l’a décrite comme une boule lumineuse, émettant une gamme de couleurs changeant du violet au rouge foncé en passant par le bleu ciel ».

L’histoire des ovnis commence en Italie dès avant la Seconde guerre mondiale, puis elle s’accélère en 1947, comme aux Etats-Unis. Une histoire bien connue est le « cas Raveo – Villa Santina » survenue  le 13 juillet 1947 : « une observation du troisième type cinquante jours après l’observation d’Arnold » observe Pinotti, mais il souligne scrupuleusement (c’est l’une des qualité du livre) que le témoin de cette histoire, le Professeur Luigi Rapuzzi (alias L.R. Johannis), reste controversé car il était aussi un auteur de livres de science-fiction, et il a avoué plus tard qu’il s’en était inspiré dans ses livres…

Citons au moins une autre histoire remarquable, « l’affaire Facchini » de 1950, une rencontre « du troisième type », elle aussi controversée comme il se doit en ufologie :

            « Le 24 avril 1950, au lieu dit Abbiate Guazzone (région de Varèse – 45° 49 N., 8° 50 E.), légèrement à l’est du Lac Majeur, dans le nord de l’Italie, Bruno Facchini, quarante-deux ans, ouvrier, fut le protagoniste d’une expérience ahurissante qui, à l’époque, fut largement couverte par la presse généraliste italienne ainsi que dans la Rivista Aeronautica, organe officiel des forces aériennes italiennes. »

 Facchini a raconté qu’il s’était trouvé confronté à deux êtres étranges près d’un engin posé au sol qu’ils semblaient être en train de réparer. Citons son témoignage relaté par un enquêteur dans le livre de Pinotti : 

« Une chose sur laquelle il fut catégorique, c’est que ‘ce n’étaient pas des petits hommes’. Ils étaient juste de notre taille et de notre stature… tout comme nous, et ils auraient pu passer n’importe où ici pour des habitants de la Terre. Il a déclaré que l’ovni, debout sur quatre appuis, mesurait environ sept ou huit mètres de haut. Il a également dit qu’il pensait que la force qui l’avait renversé provenait d’un jet d’air propulsé sur lui par un compresseur d’air. Au cours de ces trente dernières années, m’a-t-il dit, un vaste cortège de gens sont venu ici pour le consulter… des gens importants, « des gens instruits… des ingénieurs, des techniciens »… »

Le livre de Roberto Pinotti,  on le voit, comporte son lot d’étrangetés, mais il présente aussi de nombreux témoignages solides, bien enquêtés, notamment par les policiers, les gendarmes ainsi que par l’armée, ce qui en fait un dossier solide et fiable sur l’ufologie en Italie.  Une histoire qui ressemble assez, d’ailleurs,  à l’histoire des ovnis en France : c’est ainsi  une lecture bienvenue pour le public français !

Gildas Bourdais, 20 Avril 2020

Quelques publications de Gildas Bourdais:

OVNIS: La levée progressive du secret. JMG, Mai 2001

Visions Célestes- Visions cosmiques. Le Temps Présent, Novembre 2007. 

Le crash de ROSWELL. Le Temps Présent, Février 2009

OVNIS: Vers la fin du secret? Le Temps Présent, Avril 2010.