Présentation du dossier MO41 (crash d’OVNI à Cape Girardeau, Missouri, avril 1941) par l’auteur Paul Blake Smith

par Jean Librero

Samedi 27 mars 2021

Chercheur indépendant, Paul Blake Smith est né et a grandi à Cape Girardeau, Missouri . C’est à l’âge adulte qu’il a pris connaissance de l’incident d’Avril 1941 survenu dans la même ville, un peu plus de sept mois avant l’entrée en guerre des Etats-Unis le 7 Décembre 1941 (après l’attaque de Pearl Harbour). L’auteur a enquêté de nombreuses années de faaçon très méticuleuse, ce que reflète les chapitres successifs du livre traduit sous le titre « MO: Un crash d’OVNI au Missouri en 1941-Le dossier Cape Girardeau.

Des hypothèses « sismiques » sont formulées au fil de cette étude, concernant la recherche aéronautique et nucléaire avant et après l’entrée des Etats-Unis dans la Deuxième Guerre Mondiale. Il y question de rétroingénierie pratiquée en secret dans divers laboratoires autour de matériels « exotiques » qui auraient concouru à la mise au point de la bombe atomique au sein du Projet Manhattan. Dans cet article, Paul Blake Smith raconte comment il a été confronté de façon très fortuite à ce dossier majeur, et comment il a été amené à formuler des hypothèses lourdes de conséquences sur les programmes de rétroingénierie mis en oeuvre à partir d’épaves de vaisseaux extraterrestres  « crashés’ ou abattus.

Une biographie de l’auteur se trouve sur le site.

Paul Blake Smit est l’auteur de quatre livres, le dernier jouit d’une forte couverture médiatique,  et présente une enquête sur les rencontres rapprochées du Président Eisenhower, qui occupa le poste suprême entre 1952 et 1960.  Nous espérons que le livre President Eisenhower’s Close Encounters (publié en octobre 2020) pourra être traduit prochainement.  

Texte de Paul Blake Smith: 

C’est autour de l’an 2000 que j’ai pour la première fois entendu parler du crash d’OVNI de 1941 dans ma ville natale de Cape Girardeau, quelques années seulement après avoir déménagé de là-bas ! J’ai été franchement très étonné de prendre connaissance de ces affirmations sur les ondes de l’émission « Coast to Coast A.M. » du regretté Art Bell. Bien entendu, je voulais en savoir plus. Je n’avais pas entendu un seul mot autour de cette histoire prétendue alors que j’étais résident à Cape Girardeau depuis 35 ans. Au cours des années qui suivirent, je n’ai découvert que des bribes de l’histoire, mais personne n’a pu fournir mieux que quelques paragraphes sur le sujet, tirés d’un livre ou d’un site web. Je voulais trouver un livre complet et détaillé sur chaque élément, petit ou grand, mais aucun livre n’était sorti de l’ombre. Ma frustration s’est accrue au fil des ans, et rien de concret n’avait été produit. Je savais que le temps était compté, alors que la « grande génération » des années 40 était en train de s’éteindre. Finalement, j’ai décidé de m’engager moi-même dans des recherches sur cette affirmation incroyable, et j’ai rédigé le tout premier livre qui ait été publié sur l’incident. En fait, j’ai accumulé un si grand nombre d’informations et d’indices circonstanciés que j’ai écrit deux livres sur l’affaire « MO41 », tous deux publiés en 2016.

En bref, comme on dit, voici ce qui s’est déroulé une nuit – la date précise est encore inconnue – de fin avril 1941 : Vers le coucher du soleil, un fermier installé à la périphérie de la ville de Cape Girardeau a été témoin d’une boule de feu émise par un véhicule aérien qui s’écrasait sur le terrain relativement plat de sa propriété agricole. Le fermier s’est précipité vers le téléphone et a contacté la caserne de pompiers la plus proche, croyant qu’un avion s’était écrasé. Il présumait qu’il y aurait des morts et/ou des blessés qui nécessiteraient des premiers soins et une hospitalisation. Les premiers secours arrivés sur les lieux de ce crash/incendie en zone rurale, près de la ferme et de la grange, furent étonnés de ne trouver aucune épave cylindrique correspondant à un avion. Au lieu de cela ils découvrirent quelque chose qui allait les hanter pour le reste de leurs jours. Il s’agissait d’un disque circulaire gris argenté qui s’était fissuré, laissant des éclats métalliques éparpillés dans les champs cultivés. Ils découvrirent trois corps, mais au lieu d’êtres humains blessés ou décédés, il s’agissait de trois créatures d’apparence extraterrestre, tout à fait indemnes, chacune mesurant environ quatre pieds de haut, avec des bras et des jambes sinistrement longs et fins (deux bras et deux jambes). Les ET humanoïdes gris – ou « petits hommes de l’espace » comme les appelaient à l’époque les paysans de la région – étaient étonnamment identiques, comme produits à la chaîne à partir d’un moule générique, tels trois biscuits. Par rapport aux humains, ils avaient une tête anormalement grosse et des yeux noirs, avec de toutes petites narines et une mince fente en guise de bouche, sans oreilles visibles. Cela aurait suffi pour donner la chair de poule à n’importe qui, les entités étant d’aspect si étrange. Les fermiers de 1941 et le personnel d’urgence formé sur place – dont certains luttaient contre l’incendie aux alentours du vaisseau – ont probablement été stupéfaits au début, surtout lorsqu’on découvrit qu’un des trois extraterrestres était encore en vie.

Ce soir-là, un pasteur de Cape Girardeau, un prédicateur chrétien du nom de William G. Huffman, était sur place. Il avait été appelé pour apporter un réconfort spirituel à ce qu’on lui présenta comme un « accident d’avion dans une ferme », à une distance estimée à une douzaine de miles du centre-ville. Se préparant au pire – des victimes défigurées et l’arrivée de membres de famille en deuil, ayant besoin d’un soutien émotionnel – le pasteur a trouvé bizarre le trio d’extraterrestres étendus sur l’herbe, alors qu’au moins un reporter du journal local était présent sur les lieux, occupé à fixer des images avec un grand boîtier à flash. Alors que le pasteur s’agenouillait auprès de la créature vivante étendue sur le sol, il fit ses oraisons consciencieusement pour l’âme de la créature. Le révérend Huffman remarqua alors que deux hommes se trouvaient à proximité, en train de relever un des extraterrestres morts et l’exhibant pour une photo prise au flash par le journaliste. Le duo avait étiré les bras de l’extraterrestre et posait fièrement, exposant ce qu’ils pensaient être une découverte remarquable qui allait bientôt faire la une des journaux dans une superproduction publiée dans un monde déjà déchiré par la guerre. Ils allaient entrer dans l’histoire avec cette photo !

Malheureusement, le troisième extraterrestre cessa de respirer, et rendit l’âme devant le pasteur impuissant. Le ministre, frappé d’affliction, raconta à sa famille préoccupée, plus tard dans la même nuit, qu’il s’était assuré de ne pas toucher les créatures, probablement par crainte des germes et des bactéries. Une petite foule se rassemblait maintenant autour du du site de l’accident, et le pasteur se souvint qu’il s’était alors approché et avait jeté un coup d’oeil à l’intérieur du disque fissuré, toujours dans le champ de la ferme. Il put distinguer quelques cadrans et jauges sur un tableau de bord, quelques symboles de type hiéroglyphique ainsi qu’un petit siège, comme conçu pour un enfant humain. Tous les gens présents sur les lieux de l’accident devaient se demander si d’autres extraterrestres viendraient récupérer leurs camarades qui avaient péri, laissés froidement pour morts sur le site de la ferme. Bientôt cependant arrivèrent en effet des visiteurs extérieurs qui semèrent la peur : l’armée américaine. Des soldats en uniforme firent irruption dans des véhicules, arpentant le site à pied et faisant sévèrement jurer à tout le monde de garder le secret. Tous les indices disponibles – y compris des photos et des notes de journaux – furent confisqués, ainsi que tous les débris de l’accident. L’épave fut semble-t-il transportée provisoirement dans un centre d’entraînement au vol de l’Armée sur un aéroport voisin à Sikeston, Missouri, avant d’être transférée probablement à Washington D.C. Des citoyens intimidés et peut-être étourdis durent entendre que l’incident ne s’était jamais produit, et qu’ils devaient se taire sur la question, avertis de ne plus jamais en parler pour des raisons de « sécurité nationale ». L’incendie était éteint, à plus d’un titre. Dans l’ensemble, l’histoire a été assez efficacement étouffée. Il n’y aurait plus de couverture médiatique et quelques mois plus tard Pearl Harbor fut attaqué et l’Amérique entra dans l’effort de guerre. Les habitants de Cape Girardeau se sont dispersés dans le monde entier dans le cadre de l’effort de guerre né de la Seconde Guerre mondiale, en vue de sauver la démocratie et, ironiquement, la liberté d’expression. Lorsque le conflit prit fin, le chef de la police de Cape Girardeau était mort lors de la bataille de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’effort de guerre qui a changé l’équation et l’esprit du temps, et qui a emporté des citoyens bien informés qui auraient pu parler. Ce n’est que lentement que la société s’est ouverte aux débats sur les phénomènes inexpliqués, au fil des décennies suivantes.

En 1941, Cape Girardeau ressemblait à une petite ville typique du centre de l’Amérique, avec ses 20 000 habitants et un petit collège – que mes parents et moi-même avons fréquenté – et qui offrait peu de distractions en dehors de l’église, des activités sociales et peut-être des commérages. À propos de l’incroyable crash d’OVNI, il semble que certaines personnes aient parlé un peu, mais que beaucoup d’autres ne l’aient pas fait, par crainte de représailles militaires ou gouvernementales, ou probablement parce qu’elles étaient nerveuses à l’idée que des citoyens mal informés puissent penser que toute l’histoire était une folie, une imposture, un canular sophistiqué. Personne, à cette époque, ne voulait faire des vagues ou être pris pour un fou, car les gens en général faisaient confiance à leur gouvernement et faisaient ce qu’on leur disait, peut-être par patriotisme. Le couvercle était donc généralement bien fermé et, à ce jour, avec la croissance rapide de la ville (environ 40 000 habitants), seule une partie des résidents sont au courant de cet incident OVNI/ET, sauf s’ils l’ont vue brièvement mentionnée dans une émission de télévision comme celle de la série « Ancient Aliens » en 2017, qui a diffusé la couverture du livre de cet auteur.

La ville de Cape Girardeau a vu le jour en 1733 comme un poste de traite très fréquenté sur les rives du Mississippi, fondé par le soldat-explorateur français Jean Baptiste de Girardot. Le posta été réaménagé dans les années 1760 par un marchand de roues franco-canadien du nom de Louis Lorimier. Toute cette activité inhabituelle au centre de ce continent peu peuplé est survenue une décennie entière avant que les colonies de la côte est de l’Amérique ne se déclarent indépendantes et n’enrôlent les Français pour les aider dans leur lutte contre les Britanniques et gagner leur liberté. Les extraterrestres avaient-ils observé les progrès de ce site mi-américain pendant des siècles ? De nombreuses observations d’OVNI avaient été notées par des citoyens ruraux dans le sud-est du Missouri au cours des années 1940. Ces phénomènes étaient connus à l’époque sous le nom de « disques de lumière du jour » ou de « lumières du ciel », comme l’a noté une autre enquêtrice, l’intrépide Linda L. Wallace, dans son livre électronique, « Covert Retrieval« .

La recherche sur l’histoire de « MO41 » entre 2012 et 2016 s’est révélée difficile, car plus de soixante-dix ans s’étaient écoulés, et tous les personnages de cette épopée stupéfiante étaient décédés, et dans certains cas leurs enfants également. Mais j’ai découvert des éléments apparemment corroborants grâce à diverses sources. Par exemple, j’ai appris que le Grand Maître franc-maçon du Missouri n’était autre que le sénateur Harry S Truman, qui avait résidé à Cape Girardeau durant l’été 1906 (pour sa formation militaire) et qui venait de faire campagne en ville l’automne précédent. Le maire de Cape Girardeau, membre des « Chevaliers du Temple », était l’un des membres les plus hauts placés du chapitre local des franc-maçons. De plus, au moins un des policiers susceptibles d’être intervenus sur le site du crash était un franc-maçon. Il pourrait également y avoir eu des maçons au sein du service des pompiers de Cape Girardeau, mais cela reste hypothétique ; l’un de ces pompiers aurait avoué des décennies plus tard, alors qu’il était atteint d’un cancer de stade quatre, qu’il était sur les lieux de l’accident cette nuit-là, luttant contre l’incendie, et qu’il avait vu l’épave du disque et les corps de l’ET. Il a prétendu avoir été surpris par l’armée alors qu’il essayait de s’approprier quelques-uns des débris hors du commun. Il a dit avoir été rapidement expulsé du lieu de l’accident, puis avoir été suivi dans la ville, et que son téléphone avait été mis sur écoute à la suite de l’accident. Cette mise sur écoute a-t-elle été approuvée par le président Franklin Roosevelt et/ou le directeur du FBI J. Edgar Hoover ? Tous deux étaient des francs-maçons, tout comme le vice-président en 1941 et de nombreux membres de l’administration Roosevelt.

La tournure maçonnique de l’affaire est fascinante, mais ne signifie probablement aujourd’hui rien de plus que le fait qu’une organisation sociale secrète – traditionnellement intriguée par l’astrologie et l’astronomie – était au courant de cet accident d’OVNI, et a efficacement contribué à le faire passer sous silence, sous le manteau de leur tranquille fraternité. Les informations confidentielles qu’ils détiennent aurait renforcé les liens entre ceux qui ont le pouvoir d’en apprendre davantage sur le sujet, mais ne le partagent qu’entre eux. Mais où le vaisseau extraterrestre et ses débris, ainsi que les petits corps gris identiques, se sont-ils retrouvés dans ces premiers jours qui ont suivi l’accident ? Une autre histoire intéressante s’inscrit parfaitement dans ce contexte. Le récit a été rapporté récemment par les deux filles, aujourd’hui âgées, d’un pasteur de l’Ohio, qui aurait un jour informé sa progéniture, avec beaucoup de gravité, qu’il était allé à Washington D.C. au printemps de 1941 pour rendre visite à son cousin Cordell Hull, le célèbre Secrétaire d’État de Franklin D. Roosevelt. Le pasteur de l’Ohio s’était vu montrer par Hull un vaisseau spatial écrasé et endommagé (coupé en morceaux) et trois petits extraterrestres gris, morts, conservés dans « trois bocaux de verre ». C’est ce que les filles ont rapporté, selon ce que leur père leur avait dit. Le butin était gardé secrètement dans une pièce spéciale située plusieurs étages en dessous du Capitole, que les francs-maçons considèrent avec beaucoup de respect et qui apparaît même sur la couverture des brochures de leur organisation.

Le résident le plus célèbre de Cape Girardeau à notre époque est le fils d’un jeune aviateur qui était un fou d’aviation en 1941 ; il s’agit du radiodiffuseur conservateur Rush Limbaugh III, qui était arbitre pour la Petite Ligue de baseball dans les années 1970.  En 2006, Rush a été interrogé par un interlocuteur, en direct dans son émission de radio, sur le crash d’un OVNI en 1941 dans sa ville natale. Au lieu d’écarter ou de ridiculiser l’interlocuteur avec un sujet fort éloigné de ses thèmes politiques habituels, M. Limbaugh a simplement répondu : « Cette histoire est plus complexe que vous ne le pensez« , et est passé à l’interlocuteur suivant. Si la saga des OVNI de 1941 était une simple « légende urbaine » ou un simple mythe comme le croient probablement certains sceptiques, pourquoi M. Limbaugh, qui était bien informé, n’a-t-il pas dénigré ou expliqué la légende en question ? Le grand-père conservateur de Rush était un ami du grand-père de l’auteur, et était de plus un franc-maçon énergique et de premier-plan à Cape Girardeau en 1941. Le père de Rush, Rush II, qui avait des opinions bien ancrées, est devenu un pilote accompli qui aimait traîner sur les deux aérodromes de Cape à l’époque ; il a courageusement servi dans deux guerres, et était un ami du père de l’auteur. Malheureusement, tous ces hommes sont décédés, et nous nous retrouvons dans une autre impasse frustrante quant à ce qui est d’obtenir de nouveaux éléments sur la réalité extraterrestre.

Cependant, il existe encore beaucoup d’autres détails surprenants et fascinants dans le cas que j’ai désigné par l’abréviation « MO41 », pour « Missouri 1941 ». On souligne ainsi que l’affaire s’est déroulée six ans avant le crash d’OVNI survenu dans le désert du Nouveau-Mexique, près de la ville de Roswell. Les résultats de mon enquête sont rassemblés dans deux livres publiés en 2016 : « MO41, The Bombshell Before Roswell », et sa suite « 3 presidents, 2 accidents : More MO41 UFO Crash Data and Surprises », tous deux publiés par Argus Books et disponibles sur Amazon.com. Le livre MO41 a été traduit en français et publié en avril 2021 sous le titre « Cape Girardeau 1941 : Un crash d’OVNI au Missouri six ans avant Roswell ».

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l’auteur, www.mo41.info, ainsi que la page Facebook dédiée : « Cape Girardeau’ UFO Crash in 1941 – America’s first« .

Une dernière observation : dans les livres que j’ai écrits, la nuit du crash était située au 12 avril 1941, mais je ne crois plus que ce soit le cas ; il est probable que le crash eut lieu plus tard, dans les derniers jours du mois d’avril.

L’auteur Paul Blake Smith a terminé son troisième livre qui porte sur la seule histoire de visite d’extraterrestres qui soit plus fascinante que l’affaire MO41. Il s’agit en effet de l’expérience du président Dwight D. Eisenhower, qui rencontra secrètement des extraterrestres bien intentionnnés sur la base aérienne d’Edwards en février 1954.  « President Eisenhower’s Close Encounters » a été publié en novembre 2020.