Thiago Luiz Ticchetti, l’auteur de CONTACTS OVNIS AU BRESIL, résume pour le public français les étapes qui ont conduit à la décision de l’Armée brésilienne de déclassifier une partie de ses archives OVNIs entre 2004 et 2009. Le processus suit son cours. Cette synthèse par l’auteur (qui est depuis une semaine le nouveau Directeur national de MUFON BRESIL) éclaire la publication qui viendra juste après, qui décrit l’implication du général José Carlos Pereira dans cette politique de déclassification. Le magazine Revista UFO a publié dans son dernier numéro une très longue interview du général. C est un hommage à cette grande figure de l’armée, et de L UFOLOGIE au Brésil. Le général Pereira est décédé au début du mois de décembre 2020 à Rio de Janeiro.
En décembre 1997, des dizaines d’ufologues réunis à Brasília (DF), participant au 1er Forum Mondial d’Ufologie, ont appelé la population brésilienne à réfléchir sérieusement à la question des OVNI. À cette occasion, la Commission Brésilienne des Ufologues (CBU) a été créée, composée du rédacteur en chef du magazine, A. J. Gevaerd, et des co-rédacteurs en chef Claudeir Covo, Rafael Cury, Reginaldo de Athayde et Marco Antonio Petit. Ci-dessous le site de Revista UFO:
La CBU a été chargée de rédiger la « Carta de Brasília » (Lettre de Brasília), un document signé par presque tous les ufologues présents, représentant leurs nations et leurs entités de recherche. La Lettre était une pétition qui avait pour but d’exprimer la position officielle des chercheurs sur les OVNIS et leur demande au gouvernement brésilien afin que les mesures nécessaires et importantes soient prises pour clarifier publiquement la question des OVNIS. Le document a été remis à trois autorités : l’ex-sénateur de la République José Roberto Arruda, alors chef du gouvernement au Congrès National (Parlement), en a reçu deux copies et a garanti qu’il les remettrait immédiatement au Président de la République de l’époque, Fernando Henrique Cardoso, et au président du Congrès National.
En 2004, la CBU a lancé la campagne “OVNI, Freedom of Information Now”. Grâce à cette campagne, des milliers de documents ont déjà été publiés par le gouvernement brésilien et les forces armées.
Le 20 mai 2005, les ufologues de la CBU ont été reçus au Centre intégré de défense aérienne et de contrôle du trafic aérien (Cindacta I), par une commission militaire dirigée par le brigadier de l’air Telles Ribeiro, chef du Cecomsaer. C’était quelque chose d’absolument nouveau et de très important pour l’ufologie brésilienne. Il a reçu le Manifeste brésilien de l’ufologie, un document de réclamation signé par les membres du CBU, avec des copies adressées au commandant de l’armée de l’air, au ministre de la défense et au Président de la République. Le manifeste demandait la reconnaissance publique du phénomène OVNI, l’ouverture de certains documents classifiés sur le sujet et l’établissement d’un partenariat militaro-civil pour l’investigation de futures affaires d’OVNI. Le document, plus complet que la Charte de Brasilia, représentait l’espoir de nouvelles voies pour la pratique de l’ufologie dans le pays.
La visite sans précédent des militaires au Cindacta, comme on le sait, s’est terminée dans les locaux du Commandement de la Défense Aérospatiale brésilienne (Comdabra), où la Commission Brésilienne des Ufologues (CBU) a eu accès à trois importants dossiers d’ufologie militaire brésilienne : l’un avec le premier cas enregistré par la FAB, en 1954. Un autre avec quelques documents de la Nuit Officielle des OVNIs au Brésil, qui s’est déroulée en mai 1986. Et le troisième contient des informations sur l’intervention la plus importante de tous les temps, l’opération Prato, menée par nos militaires depuis 1977. Tous les dossiers présentés ont été estampillés avec la classification confidentielle spécifique classée.
En 2013, les membres de la Commission Brésilienne des Ufologues (CBU) et les représentants des forces armées se sont réunis à Brasília à l’invitation du Ministre de la Défense pour discuter de l’accès aux documents militaires qui traitent des rapports impliquant des objets volants non identifiés.
La réunion était une réponse directe du Ministère de la Défense à la Charte Foz do Iguaçu, un document publié par la Commission Brésilienne des Ufologues (CBU) et signé par plus de 30 orateurs présents d’une douzaine de pays.
La CBU poursuit sa campagne. Plus de 4 000 000 de pages de documents classifiés ont été publiées et sont désormais accessibles à tous sur le site des Archives Nationales.