Rencontres de Calvin Parker avec le Lt. Colonel Jesse Marcel (Ret) en Louisiane en 1980

par Jean Librero

Mes rencontres avec le lieutenant-colonel Jesse Marcel Sr. (retraité de l’US Air Force) en Louisiane en 1980 

Par Calvin Parker

La plupart d’entre vous savent que mon implication dans l’ufologie est le fruit d’une rencontre du troisième type que j’ai vécue avec Charles Hickson en 1973. J’ai également vécu un épisode de « temps manquant » en 1993, et quelques incidents bizarres quand j’étais enfant. Tout cela a été relaté dans mes deux livres « Pascagoula – The Closest Encounter » [traduction française: Pascagoula 1973: Ma rencontre rapprochée”] et « Pascagoula – The Story Continues ».  Les deux livres ont été publiés par Philip Mantle chez FLYING DISK PRESS.

Couverture du deuxième livre de Calvin Parker NEW EVIDENCE, publié en Octobre 2019

Charles Hickson au bord de la Pascagoula River, en 1975

Lorsque l’expérience vécue par Charlie et moi en 1973 a fait la une des journaux, j’ai fait de mon mieux pour me tenir à l’écart. Charlie attirait sur lui l’éclairage des médias, et cela me convenait parfaitement. Charlie a rencontré des ufologues, d’autres témoins et il a donné des conférences lors de congrès ufologiques, etc. Je me contentais d’essayer de continuer à vivre, mais il m’arrivait  d’être mentionné pour une raison ou une autre, ou de voir ou d’entendre qu’un article sur moi avait été publié dans un journal. En conséquence, je n’ai pas rencontré beaucoup de chercheurs ufologues ou d’autres témoins proches, et je ne savais pas ou ne voulais pas savoir grand-chose sur d’autres incident ou d’autres observations d’ovnis.

Jesse Marcel en 1980 sur le site du crash de Roswell, un an avant sa mort.

Cependant, au début des années 1980, j’ai rencontré un homme âgé, que beaucoup connaissent en raison de son lien direct avec le prétendu crash d’ovni survenu à Roswell, au Nouveau-Mexique, en 1947. Cet homme n’était autre que le lieutenant-colonel Jesse Marcel (retraité de l’USAF).

A l’époque, je travaillais dans les champs pétroliers, et j’avais été transféré à Golden Meadow en Louisiane. J’y vivais depuis environ six mois, lorsque j’ai rencontré une jeune femme du nom de Cathy Brown (nom réel dans le dossier) qui travaillait dans une superette locale. Je ne connaissais pas cet endroit depuis si longtemps quand, tout d’un coup, elle m’a demandé : “Êtes-vous le Calvin Parker qui a été enlevé par des extraterrestres ?”. Je ne voulais pas vraiment lui parler de ça, alors j’ai essayé de changer un peu l’histoire. Je lui ai demandé comment elle avait su ce qui m’était arrivé. Elle m’a répondu qu’elle avait lu un article sur moi peu de temps auparavant, et qu’elle voulait me parler de ce qui s’était passé. Je n’étais pas au courant de cet article de journal, et jusqu’à ce jour, je ne l’ai jamais vu. Cela n’aurait pas dû me surprendre vraiment, car il n’était pas rare qu’un journaliste écrive un article sur moi et Charlie parce qu’il n’avait rien de mieux à faire.

Cathy m’a informé qu’elle connaissait un homme qui voulait me rencontrer et me parler. Elle m’a dit qu’il vieillissait et qu’il voulait se soulager de quelque chose. Elle m’a dit que ce monsieur âgé s’appelait Jesse Marcel. Je dois être honnête et vous dire que je n’avais jamais entendu ce nom auparavant, et que je n’avais aucune idée de qui était ce vieux monsieur. Je ne m’intéressais pas aux trucs sur les ovnis, et la seule autre personne que j’ai rencontrée et que vous connaissez est Betty Hill. J’étais allé voir Betty Hill, qui avait été enlevée, et j’avais passé quelques jours avec elle. Je crois que Charlie Hickson l’a rencontrée lui aussi à un moment donné. Je ne suis allé voir Betty que dans l’espoir qu’elle puisse nous éclairer sur ce qui nous était arrivé, à Charlie et à moi. C’était une femme charmante, mais elle aussi était dans le noir, tout autant que nous.

J’ai donc accepté de rencontrer M. Marcel sans savoir ce qu’il voulait, mais s’il voulait juste parler ou s’il avait besoin d’aide, je serais plus qu’heureux de lui rendre service. Je ne sais que trop bien ce que c’est que d’avoir besoin d’aide et de ne pas en avoir.

PREMIÈRE RENCONTRE

À ce moment-là, j’ai dû reprendre le travail, mais deux jours plus tard, j’étais de retour à la superette, et j’ai revu Cathy qui m’a demandé si j’avais réfléchi à la demande de rencontrer Mr. Marcel. Elle m’a dit qu’il voulait toujours me parler, et qu’il était très excité par cette perspective ou par notre rencontre. Cathy m’a dit qu’elle quittait son travail ce jour-là à 17 heures, et je lui ai dit que je passerais la prendre après le travail, et que nous partirions pour Houma, en Louisiane, pour rendre visite à ce vieux monsieur. Ce n’était qu’à une vingtaine de minutes de route de l’endroit où nous nous trouvions.

Mon plan était d’être prévenant, de discuter pendant quelques minutes, puis de trouver des excuses polies et de partir. Je n’avais aucune idée de qui était M. Marcel. Je présumais que c’était un vieil homme solitaire qui voulait parler à quelqu’un. Quand nous sommes arrivés, j’ai garé la voiture dans la cour d’entrée, Cathy est sortie de la voiture et est entrée par la porte d’entrée sans frapper. Cela m’a donné l’impression qu’elle devait très bien connaître Mr. Marcel, ou que ce dernier avait des problèmes.  J’ai suivi nerveusement Cathy jusqu’à la maison, et Mr. Marcel était alité. Il m’a dit qu’il ne se sentait pas très bien et s’est présenté.

Il ne se passa pas beaucoup de temps avant le moment où Mr. Marcel commença à me raconter l’histoire la plus folle que j’eusse jamais entendue à l’époque (à part la mienne et celles de Charlie et Betty Hill). Il me dit sans transition qu’un ovni s’était écrasé et que le gouvernement américain avait essayé de le dissimuler (à Roswell, au Nouveau-Mexique, en 1947) . Il affirma que le gouvernement avait donné de fausses informations sur le lieu du crash de l’ovni afin que personne ne sache où cela s’était réellement produit. Il me dit ensuite que des détachements militaires spéciaux avait été envoyés dans la région pour ramasser tous les débris de l’OVNI qui s’était écrasé. Mr. Marcel, à ma grande surprise, faisait partie de l’armée à Roswell et il avait été le premier militaire sur le site. Au début, il avait été autorisé à parler de ce qui s’était passé, mais par la suite on lui dit de rester muet, de peur que les Russes ne découvrent l’incident. Il me dit qu’on lui avait ordonné de déclarer que ce n’était qu’un ballon météo qui s’était écrasé, et qu’en bon soldat, il avait exécuté ces ordres. Mr. Marcel commença à se sentir un peu fatigué, et il me dit qu’il aimerait me parler à nouveau, mais qu’il se sentait mal à l’aise pour parler dans la maison. Je me suis donc arrangé pour le rencontrer à nouveau, quelques jours plus tard, dans un motel voisin.

Le jeune officier de renseignement Jesse Marcel entouré de collègues, peu avant 1947

Après avoir quitté M. Marcel et être rentré chez moi, je ne savais toujours pas grand-chose de son identité. J’ai décidé que ce serait une bonne idée de téléphoner à quelqu’un qui pourrait en savoir un peu plus sur le vieux Mr. Marcel. La seule personne à laquelle j’ai pensé fut Charlie Hickson. Nous n’avions pas parlé depuis un certain temps, mais c’était la seule personne que je pensais pouvoir m’aider. J’ai donc téléphoné à Charlie et, bien sûr, il connaissait Jesse Marcel et voulait en savoir plus.  Charlie m’a dit qu’il voulait le rencontrer la prochaine fois que nous parlerions, mais je lui ai dit que je devrais d’abord obtenir une autorisation. J’ai donc demandé à Cathy d’appeler Mr. Marcel et de lui demander si Charlie pouvait se joindre à nous la prochaine fois que nous nous rencontrerions, mais la réponse fut négative. Pour une raison quelconque, M. Marcel me faisait confiance, mais pas à Charlie. Je n’ai aucune explication à cela, c’est juste que les choses se sont déroulées comme cela.

DEUXIÈME RENCONTRE

Le Major Jesse Marcel dans le bureau du général Ramey, Fort Worth, Texas, 07 juillet 1947

Le Major Jesse Marcel dans le bureau du général Ramey, Fort Worth, Texas, 07 juillet 1947

La deuxième fois que j’ai rencontré M. Marcel, c’était dans un motel non loin de sa maison. Je crois que c’était le Ramada Inn. Nous nous sommes rencontrés dans une petite salle de conférence là-bas. C’est là qu’il m’a dit que l’US Air Force n’avait pas menti sur l’histoire du ballon météo. Il a dit qu’un ballon météo avait été impliqué en effet, comme ils l’avaient dit, mais il m’a dit qu’il semblait que l’OVNI (l’engin) s’était en quelque sorte emmêlé avec un ballon météo et s’était écrasé. Il a dit qu’il y avait des débris partout. Mr Marcel m’a dit qu’il n’avait vu aucun corps, et qu’une équipe spéciale avait été envoyée pour nettoyer et récupérer tous les débris, et pour faire une sorte de reconnaissance sur le vaisseau.

Après une inspection minutieuse sur le lieu de l’accident, les militaires ont tout chargé sur des camions, et l’ont emmené sur une base militaire où ils l’ont caché dans un hangar. Ils ont placé des gardes dans le hangar avec l’ordre de ne laisser entrer personne d’autre que les membres de l’équipe spéciale. Il m’a dit qu’ils avaient envoyé des gens pour parler aux autorités locales afin de voir ce qu’ils savaient sur ce qui s’était passé, et qu’ils avaient dit à tout le monde que ce n’était qu’un ballon météo. C’est à ce moment-là que cette deuxième rencontre a pris fin.

TROISIÈME RENCONTRE

Je dois être honnête et dire que je voulais à présent en savoir plus. Je me suis donc rendu chez Mr. Marcel à l’improviste, et j’ai vite découvert que ce n’était pas la bonne chose à faire. J’ai tout de suite compris que cela avait contrarié Mr. Marcel. Cependant, je lui ai présenté mes excuses, nous avons discuté pendant quelques minutes et il s’est remis à parler, mais pas du crash de l’OVNI. Bien qu’il m’eut dit que l’armée de l’air avait transporté tous les débris de l’incident vers une autre base militaire, il n’en a jamais entendu parler. Je lui ai demandé s’il y avait des corps extraterrestres, mais il m’a répondu qu’il n’avait pas vu de corps extraterrestres ou autres.

La fameuse « Ferme Brazel » dans laquelle Jesse Marcel aurait entreposé quelques « matériaux exotiques » après son séjour sur le champ de débris, au sud de Corona (près de cent kilomètres au nord de la ville de Roswell)

Réplique de la prétendue « poutrelle »  que Jesse Marcel aurait « recueillie » sur le site.

Mais il ne doutait pas que ce vaisseau ne ressemblait à rien de ce qu’il avait déjà vu auparavant, et on lui ordonna de ne jamais en parler. Une chose intrigante qu’il m’a dite est qu’il avait effectivement récupéré trois morceaux des débris de l’OVNI, et que cela ne ressemblait à rien de ce qu’il avait vu dans sa vie. Il m’a dit que ce n’était pas de ce monde. Je lui ai demandé si je pouvais voir ces trois objets, et au début il a dit oui. Ils étaient cachés dans la partie supérieure de son chauffe-eau dans sa maison. Il suffisait de desserrer les deux vis du haut du chauffe-eau et d’enlever le couvercle. Au moment où il m’a dit cela, on a frappé à sa porte et quelqu’un voulait lui parler. Voulant faire bonne impression, j’ai dit à M. Marcel que je le laissais parler à son interlocuteur et que je le reverrais plus tard, lui et les objets du chauffe-eau. Malheureusement, je ne l’ai jamais revu, ni les objets dissimulés dans son chauffe-eau. Travaillant dans l’industrie pétrolière, on m’a donné des instructions cette nuit-là pour que je parte pour un travail en mer, et je suis parti pendant 154 jours. À mon retour, j’ai appris que Mr Marcel était décédé. Je n’ai jamais revu Cathy non plus, mais pour être honnête, je ne l’ai pas vraiment cherchée. Nous étions seulement des amis qui se retrouvaient en fin de journée.

Tout ce que je peux dire, c’est qu’à mon humble avis, Mr. Marcel, ou devrais-je dire le lieutenant-colonel Jesse Marcel (retraité de l’USAF), était un homme honorable qui avait servi et aimé son pays. Les événements qu’il me racontait concernent bien sûr le prétendu crash d’ovni à Roswell, au Nouveau-Mexique, en 1947. J’ai essayé de m’en souvenir aussi bien que ma mémoire me le permet. Je n’ai décidé de raconter cette histoire que maintenant, car je n’ai appris que récemment par mon ami Philip Mantle que le fils de Mr. Marcel, le Dr Jesse Marcel Jr., était décédé il y a quelques années. Je sais comment les journalistes peuvent traquer les gens, c’est pourquoi j’avais gardé cette histoire pour moi jusqu’à présent. Je ne peux bien sûr confirmer aucune des propos de Mr. Marcel, et j’aurais aimé avoir la chance de jeter un coup d’oeil dans son chauffe-eau pour voir ce qui s’y cachait, mais je ne l’ai pas fait. Je me suis souvenu de ce dont nous avons parlé au mieux de mes connaissances, et libre à vous de me croire ou non. Une chose m’est venue à l’esprit, c’est que si la maison de Mr. Marcel est toujours là, le vieux chauffe-eau pourrait-il y être encore ? Ce n’est qu’une idée.

Reconstitution 3D d’un matériau à mémoire de forme ‘ »memory metal foil »

SUR L’AUTEUR

Calvin Parker est un témoin d’une rencontre rapprochée (Pascagoula, Mississippi, 11 Octobre 1973) et l’auteur de deux livres, parus en 2018 et 2019. Le premier a été traduit et publié le 12 Octobre 2019, FlyingDiskFrance (en commande sur Amazon.fr).  Il peut être contacté via son site web à l’adresse suivante : www.calvin-parker.com

et par l’intermédiaire du site Flying Disk Press : www.flyingdiskpress.com

L’article traduit ici a été publié dans le numéro 24 de la revue britannique Outer Limits Magazine,

ainsi que dans la revue hispanophone Phenomena Magazine, éditée en Argentine par Dario Fernandez, créateur de FDP Latam.

https://flyingdiskfrance.fr/calvin-parker-pascagoula-1973-ma-rencontre-rapprochee/

https://flyingdiskfrance.fr/actualite-pascagoula-trois-interviews-du-sherif-fred-diamond-et-de-lofficier-glenn-ryder-qui-avaient-interroge-hickson-et-parker-dans-la-nuit-du-11-octobre-1973/

https://flyingdiskfrance.fr/autour-de-calvin-parker-et-lincident-pascagoula-point-de-vue-dun-expert-interview-de-kathleen-marden/